Zéro déchet, un an après: le bilan

leIl y a à peu près un an jour pour jour je tombais sur ce reportage inédit de la Famille (presque) Zéro Déchet sur Youtube. Jérémie et Bénédicte expliquaient, d’une manière tellement enjouée que ç’en devenait presque inspirant, comment ils avaient réussi à supprimer la poubelle de leur quotidien pour passer à un mode de consommation qu’ils nommaient « Zéro Déchet ».

C’est à partir de ce moment précis que j’ai vraiment entamé le processus de réflexion pour m’y mettre à mon tour. Constat après constat, discussion après discussion, débat après débat, recherche après recherche… Parce que c’est ce que tout passage à un mode de vie Zéro Déchet implique véritablement.

Tout a donc commencé avec des petits constats qui sont venus s’accumuler les uns aux autres au fil du temps :

  •  » Marre de ces poubelles qui disparaissent « mystérieusement » les mardis et vendredis quand on les abandonne sur le trottoir en bas de chez soi, faute de conteneurs trop pleins « .
  •  » Marre du Noel où l’on jette des mètres carrés de papiers cadeaux après avoir passé un après-midi à s’en servir pour emballer soigneusement des présents « .
  •  » Marre des barquettes en plastique pour emballer des fruits et légumes qui ont déjà une peau… comme si le travail de la nature ne suffisait pas, l’homme se donne pour mission d’enrubanner ces comestibles de produits issus du pétrole… C’est comme si tout devait être en plastique dans ce monde, on fait même désormais de l’herbe en plastique… C’est à se demander si bientôt on ne pourra pas à remplacer l’air que l’on respire par du plastique « . 

Plus j’y réfléchissais, plus j’en discutais autour de moi, et plus je parvenais au constat qu’il me fallait un plan. Un plan d’action viable. Un plan qui me permettrait de changer mes habitudes de vie étape par étape. Dont le but ne serait Ni de me décourager, Ni de me contraindre. En fait, l’objectif c’était même de toujours trouver des solutions qui soient viables afin de produire le moins de déchets possibles et de conserver à terme ce nouveau mode de vie… pour toujours.

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Je crois que le premier geste a été de me dire, à chaque fois que je m’approchais de la poubelle avec un produit à jeter, « Est-ce que cet objet est essentiel à ma vie ? ». Si la réponse était non, je ne le rachetais tout simplement pas. Puis c’est devenu « Est-ce que je peux trouver ça en vrac ? », si oui je trépignais de joie. Enfin ça a été « Est-ce que je peux faire ça moi-même à partir de produits achetés en vrac ? » et là-dessus internet fut mon ami le plus fidèle… parce que Oui, le Web regorge d’informations, de techniques, de recettes, de méthodes, c’est une mine d’or.

Je dirai qu’au tout début j’ai été très stricte sur mon mode de vie Zéro Déchet, peut-être trop d’ailleurs, en me privant de certains produits qui m’ont beaucoup manqué comme la mayonnaise… (ne me demande pas pourquoi). Mais siiiiii tu saiiiiiis « la vraie ».

A de nombreux moments, il y a eu les petites plaisanteries sournoises des amis qui voyaient dans ma démarche « une nouvelle lubie écolo-bobo », les proches qui pensaient que c’était l’affaire de deux mois et que d’ici là j’aurais abandonné pour « revenir à la réalité », les intrigués qui pensaient que « j’exagérais » lorsque je refusais un ticket de caisse ou un sac dans un magasin… que j’étais trop « extrême ».

Le Zéro Déchet c’est finalement une discipline qui m’a aussi appris à trouver des solutions autres, celles que je n’aurais jamais découvertes sans rencontres, ou encore qui m’ont renvoyée à la simplicité de vie de mes grands-parents, une sorte de système D d’il y a plus de 50 ans, avant que la société ne soit imbibée de plastique. On faisait pourtant tout aussi bien, sans plastique…

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Le truc, ça a juste été de m’imposer la discipline de ne pas dire à chaque petite embûche : « Hof… bah… tant pis pour ce produit, je vais l’acheter emballé quand même et puis bon, si pour les déchets y’a juste lui… Ah… ‘pis tiens je vais quand même ajouter lui aussi. ‘Pis l’autre. »

C’est justement grâce à mon petit côté « extrême » qu’aujourd’hui je suis capable de faire la plupart de mes cosmétiques moi-même et que je réussis même à faire mes courses sans générer aucun déchet, juste en prenant avec moi mes propres contenants et je dois dire que je n’en suis pas peu fière…

J’ai bien toujours ma jolie petite poubelle vintage en métal, sauf que je l’ai mise au régime et qu’elle ne contient désormais qu’à peu près uniquement du verre : les bouteilles de bière et de vin que les copains rapportent à l’occasion des petites bouffes sympathiques. En gros, après un an de zéro déchet, je produis l’équivalent d’un demi sac d’épicerie de déchets par trimestre et d’un sac de déchets recyclables tous les deux mois.

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 « Tu calcules ton recyclage ? Ben voyons, ce n’est pas grave le recyclage ! » Faux. Je vous invite à vous informer sur l’état de notre système de recyclage. C’est… disons… bien plus que moyen… En 2012, la France revalorisait moins de la moitié de son recyclage et exportait le reste… et les statistiques ne vont pas en s’améliorant, bien au contraire. Alors après… Oui Roger, c’est clair qu’un sac de recyclage ça vaut mieux qu’un sac de bons vieux détritus, mais non, ce n’est pas une solution. D’une manière générale je dirais même que c’est une façon pour les gens de se faire croire qu’ils sont « VERTS ». Ôtons-nous des esprits cette idée selon laquelle recycler revient à être écolo car le recyclage n’est qu’un début, pas une fin en soi et ça n’est pas ça qui sauvera notre jolie planète à l’heure où il faudrait pourtant sacrément se secouer ! Mais je ne m’étendrais pas sur le sujet, je vous invite à lire l’article du canadien Carl Marchand qui explique bien mieux que moi ce sujet pour mieux comprendre.

Ce que j’aime le plus depuis que je me suis mise au Zéro Déchet je crois que ce sont les questions des gens lorsque j’explique mon mode de vie. J’aime bien voir passer dans leur yeux ce sentiment de frayeur et de stupeur : « Mais tu fais quoi à l’épicerie ? Et tes cosmétiques ? Ouais ok mais pour ton déodorant ? Le dentifrice ça ne se fabrique pas hein… si ?! Bah oui mais tu fais quoi pour les tampons et les serviettes ? Mais euh tu dois perdre telleeeeeement de temps à te prendre la tête ! Attends mais c’est le Moyen-âge ta vie en fait non ?! ».

Je dois avouer que ça me fait toujours plaisir de voir la curiosité que je déclenche et quelque part, je l’avoue, ça me rassure sur le genre humain ! Du coup je me suis dit que compte tenu des interrogations que je suscitais, ce serait cool, en cette merveilleuse date anniversaire du bilan de mes Un an de vie Zéro Déchet de répondre à ces questions qui reviennent souvent.

  • Ma nourriture

J’achète (pratiquement) tout en vrac. Pour les produits secs, j’apporte des sacs en tissus, pour les produits liquides, des bocaux genre le Parfait ou des pots à confiture type Bonne Maman. Lorsque j’ai un peu de temps, je vais faire le marché, sinon je suis « abonnée » à La Ruche qui dit Oui, j’ai juste à aller récupérer mon panier de légumes Bio une fois par semaine sur un point de collecte. Ça arrive directement de la ferme, c’est frais, et surtout le producteur est rémunéré à sa juste valeur.

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  • Mes cosmétiques

J’achète en vrac les savons, les shampoings solides, et tout ce qui est hydrolat, huiles essentielles ou végétales. Pour le reste je confectionne tout : la crème de jour, le déodorant, le dentifrice, … tout ! Je dois dire qu’au final, j’aime l’idée de me dire que j’aurais ma crème hydratante faite sur mesure, qui conviendra à mes besoins, pareil pour mon déodorant qui en plus est éthique, mon dentifrice juste mentholé comme je veux moi etc etc. Pour le maquillage je continue encore de terminer tout ce que j’avais accumulé ces derniers temps mais il existe des marques qui proposent des versions rechargeables de leur produits, ce qui permet de rester dans une dynamique de Zéro déchet. Ah oui tiens ! j’ai opté pour une brosse à dent en bois qui est compostable aussi, en plus dans la salle de bain c’est visuellement bien plus joli qu’avant de se débarrasser de tout ce marketing.

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  • Mes produits ménagers

J’achète toute la base en vrac et je me fais tout moi-même : du liquide vaisselle au savon liquide pour les mains en passant par la lessive et l’adoucissant… Tout ! Même le produit pour les vitres ou encore celui pour récurer les canalisations. Le Zéro Déchet m’a filé le virus de la passion « Bicarbonate de soude/Vinaigre blanc/Savon de Marseille/Huile essentielle » ça et les citrons Bio, ça fait battre mon petit palpitant. Oui, il en faut peu.

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  • Mes vêtements

J’ai la chance d’être une addict des basiques hypra classiques qu’on accessoirise. Donc, au final, les pièces à remplacer sont généralement peu nombreuses : un jean de temps en temps qui commence à être limé jusqu’à la corde, des chaussures quand les miennes sont bonnes à envoyer à La Fibre du Tri pour les recycler et fabriquer avec des isolants… Je me permets toujours quelques craquages mais j’essaye davantage de prioriser le local ou le Made in France #CoucouArmorLux. Du coup j’achète moins, mais j’achète des trucs de qualité, des pièces qui valent leur prix et qui sont produites par d’autres individus que des enfants de 4 ans entassés dans des caves insalubres des pays du Tiers-Monde. Sinon, les friperies me mettent en joie, j’aime l’idée de porter des pièces qui ont une histoire, je me sens un peu comme Amélie Poulain… et puis j’échange, je vends, j’achète énormément sur Vinted qui est une application merveilleuse que je recommande à 300%.

  • A l’Université

Pour la fac, j’avoue que la tâche est plus ardue. J’ai besoin de crayonner, de faire des brouillons, des fiches de fiches, d’imprimer mes cours et de les classer, de caler çà et là des millions de post-it… Je fais de mon mieux mais en période de partiels je me retrouve bien souvent avec des tas de feuilles griffonnées, noires d’inscriptions et de flèches qui partent dans tous les sens, je ne compte plus le nombre de cahiers de brouillons accumulés depuis le début de l’année. Une chance : je griffonne au porte-mine, ça se recharge, je jette donc peu de stylos-billes. Sinon le midi j’ai pris l’habitude de trimbaler mes Lunchbox, ma gourde, mon thermos un peu partout et je ne m’en porte pas plus mal, surtout lorsque les copains déjeunent au RU des kilos de pâtes fadasses qui baignent dans du beurre et que moi je savoure mes petits curry veggie Bio…

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  • Les déchets que je génère toujours

Il y a des emballages dont je ne parviens pas à me passer comme celui du beurre. L’huile d’olive c’est cool mais à 8h00 sur la tartine du ptit-dej’ je dois dire que c’est moins folichon… Ou encore cette fameuse feuille d’alu qui entoure la tablette de chocolat. Pour le fromage, mon alternative c’est un petit producteur bio du marché des Lices à Rennes qui accepte les tupperware et qui me déduit même du prix final l’emballage qu’il ne me met pas, tout le monde est gagnant et ça c’est plutôt chouette ! Sinon je garde toujours en tête l’image de mes ampoules qui ont grillé les unes après les autres cette année et qui ont généré des déchets… Ça fait partie des impondérables déchets.

Ah ! Puis, il y a le lait : j’en bois peu mais il m’arrive d’en acheter régulièrement pour faire des yaourt- maison. Le truc c’est que ce sont des briques Tetrapack… J’ai l’impression d’entendre cette craie désagréable crisser sur la tableau de la salle de classe à chaque fois que j’en ouvre une : un tetrapack c’est une couche d’alu, une de carton, une d’encre et une de cire plastifiée, encore ce plastique donc ça reste du déchet. C’est vrai que pour ça, le mythe British des Milkmen me fait rêver : des bouteilles en verre, réutilisables et lavées en consigne…

  • Ces saletés d’embûches

Quand j’ai commencé cette démarche, j’ai vite dû affronter des problèmes bien plus complexes que juste de trouver une recette de déodorant. Le premier c’était, je crois, la frustration de voir tous mes efforts ensevelis sous les quantités incroyables de déchets que la société produit et d’y être confrontée littéralement tous les jours. Là où j’ai vraiment réalisé cela, c’est en meublant mon appart d’étudiante je crois, le nombre incalculable, d’ustensiles de cuisine en plastique présents dans les grandes surfaces me rendait dingue.

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J’ai fait en sorte de récupérer le maximum de trucs autour de moi, du petit électroménager dans ma famille (#BigUp à ma grand-mère pour sa yaourtière vintage de compet’ de la marque Seb qui a plus de 50 ans et qui est toujours comme neuve), de l’ameublement où j’ai surtout misé sur des trucs Emmaüs que j’ai retapé/repeint moi-même ensuite, et le peu que j’ai acheté, j’y ai mis le prix mais dans du durable et du local, dans des matériaux nobles : du verre, du bois, du tissus… Du durable quoi !

D’ailleurs en fait, une fois que l’on plonge dans le monde du Zéro Déchet, notre perception de ce qu’est un « déchet » change. Pour vous, une paille est un outil pour boire votre cocktail, pour moi, c’est un déchet, il en existe en inox que l’on ne jette pas. Pour vous, un gobelet de café vous procure ce merveilleux liquide chaud qui vous réconforte par ce froid hivernal, pour moi, c’est un déchet, pourquoi ne pas utiliser un thermos ou une gourde, que l’on ne jettera pas… Pour vous, un essuie-tout est le sauveur d’un dégât, pour moi, c’est un déchet, surtout lorsque l’on possède déjà ce merveilleux et bon vieux torchon… En gros tout est une question de perception, de transition vers la simplicité, le retour à ce qui est « sain ».

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  • Les bienfaits du Zéro Déchet

En plus des effets positifs sur mon portefeuille et sur notre environnement, j’ai découvert d’autres avantages au mode de vie Zéro Déchet:

  1. Comme ça me force à acheter pratiquement tous mes ingrédients de base, je vois exactement ce que je laisse entrer chez moi. Dehors indésirables du genre : produits chimiques, sucres ajoutés, gras et sel à outrance.
  2. Revenir aux ingrédients de base et aux recettes de grands-mères c’est vraiment magique. Ça nous rappelle qu’avant, on utilisait d’autres moyens très simples afin de subvenir à nos besoins quotidiens.
  3. C’est tellement plus simple ! Moins d’objets, moins de magasinage, moins de ménage, moins de gestion… Mais ça, il faut le vivre pour le comprendre !
  4. J’ai fait énormément de rencontres avec des acteurs locaux qui comme moi, empruntent cette voie écolo, qui s’interrogent et qui construisent des projets durables. Du coup j’ai appris plein de choses au contact de personnes que je n’aurai pas forcément rencontrées autrement comme des producteurs.
  5. Mais le plus important dans tout ça, c’est que depuis le début de ma démarche, je me sens cohérente avec moi-même ! Je suis en phase avec mes valeurs, ma façon de percevoir le monde et ce qui est important pour moi. Inutile de vous dire qu’il n’est pas question pour moi de revenir en arrière sur cette façon de vivre.
  6. J’ai l’impression de participer à changer le monde, à mon maigre niveau, de ne pas être « inutile », susciter des réflexions sur mon mode de vie c’est déjà un début : avec plein de gouttes d’eau on crée des torrents.
  7. Pour moi, chaque achat que je fais, c’est comme un vote pour plus d’éthique, de consommation durable et responsable, c’est imposer un nouveau mode de consommation où le Bio a par exemple beaucoup plus sa place que les produits de l’agriculture intensive, le fait maison a beaucoup plus de sens que les sur-emballés des multinationales, c’est prioriser les commerces locaux de proximité à la société de consommation impersonnelle de grande-surface. En fait se mettre au Zéro-Déchet c’est faire le pari viable d’un véritable retour à la citoyenneté.

Allez, avoue que je t’ai donné envie de t’y mettre avec ma sublime petite yaourtière rétro Seb !

Il est 4 heures : l’heure de la Cup !

Depuis une certaine émission de France 5, on dirait que les réseaux sociaux se réveillent sur les tampons et serviettes hygiéniques et sur les éléments dangereux que l’on y trouve… C’est toujours un peu cocasse de se rendre compte qu’un tel sujet puisse encore étonner tout ce petit monde après les nombreux scandales parus à ce sujet… à croire que l’on réalise enfin que « Non non Roger, le Syndrome du Choc Toxique c’était pas JUSTE une légende urbaine ! ».

Mais bon ! Point de jugement sur les personnes qui utilisent ce type de protections hygiéniques, j’en ai moi-même porté durant des années… Disons qu’il s’agit plus là d’une ignorance et qu’il est vrai qu’à ce titre Nana, Always et leurs petits copains ne se bousculent pas pour aborder le sujet de la Cup…

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D’où l’urgence de parler de ce petit objet merveilleux. En gros, c’est une protection hygiénique réutilisable qui se place de la même manière qu’un tampon sans applicateur et qui recueille bien gentiment tes règles durant toute la journée. #BlopBlop

J’avoue qu’au début j’étais hyper sceptique, même si je trouvais le principe génial : remplacer des produits de première nécessité qui tombent sous le coup de la fameuse « taxe rose » (comme si on ne morflait pas assez déjà) par un petit bidule tout simple qui dure 10 ans, qui n’est ni toxique, ni nocif, ni agressif, et qui en plus de protéger la planète (Zéro Déchet te voilà) allège le porte-monnaie…

Du coup j’avais découvert tout un petit monde alternatif aux produits conventionnels : les serviettes, protège-slips et tampons Bio, ça existe, d’ailleurs la marque Natracare, que l’on trouve plutôt simplement en Biocoop, les commercialise. Ils sont en coton Bio et garantis sans parfum, sans chlore, ni plastique… Sauf que bon niveau déchet, ça revenait au même : même clean, j’en produisais quand même !

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Puis, j’ai découvert qu’il existait aussi des protections hygiéniques en coton lavable en machine et réutilisables, y’en a même qui sont fabriqués en France et à ce niveau-là, Etsy, la petite boutique en ligne est une mine d’or. Le truc c’est que j’utilise déjà depuis un moment déjà des cotons et essuie-tout lavables mais j’avoue que la perspective de faire ma lessive de serviettes hygiéniques usagées… J’ai (un peu) lâché les armes, ça demandait trop d’organisation et ça ne me semblait pas hypra pratique dans des cas de déplacements où tu dois la changer par exemple : c’est pas le chocolat Milka que tu cale comme ça, pépouz’ dans l’alu’…

Et puis un jour je me suis mise à faire le point sur ma salle de bain : j’étais déjà passée au shampoing solide bio et produit en France et au savon naturel sous la douche, les produits cosmétiques naturels avaient détrônés les vieux bidules pétrochimiques que je prenais un plaisir fou à me tartiner sur le minois jadis, et gisait sur le rebord de mon lavabo cette petite éponge Konjac toute mimi qui semblait me dire « Allez, ce n’est rien qu’un pas de plus vers le Zéro Déchet en fin de compte »

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Et oui, parce « qu’en fin de compte », la principale raison de ma réticence concernant le passage à la Cup était fondée sur l’idée que l’on ne peut pas toujours faire sa vidange de Cup comme ça au plus grand des calmes. De plus, la solution semblait trop simple pour que ça se résume juste à un « Et hop Roger je vide, et hop je rince » comme ça où on veut et que les toilettes n’étaient pas toutes pas pourvues de lavabos à l’intérieur…

Puis je suis tombée sur une pote féministe trop trop cool (je lui envoie des compliments par gerbes entières juste au cas où elle tomberait sur cet article) qui ne jurait que par la Cup et qui voyait en ce petit objet le Saint-Graal de la Libération des Vagins. Je force à peine le trait…

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Bref, donc cet ADORABLE disciple de Simone de Beauvoir, m’a rassurée d’un « Nan mais attends, la Cup c’est comme ta brosse à dents hein, tu t’en sers deux fois par jour, pas trois hein parce qu’en vrai, y’a personne qui s’en sert le midi ! »… Devant cet argument imparable, fondé sur l’hygiène buccale de mes congénères humains, je me suis donc dit que l’objet valait bien un essai.

Après environ un an d’utilisation, et en avoir testées plusieurs j’ai trouvé celle qui me correspond le mieux au niveau de la souplesse du bidule, de sa taille, de son bout, de sa forme. C’est celle de Lamazuna. D’ailleurs, promis promis je ne perçois rien de leur part pour vous parler d’eux, même si cela ne me dérangerait pas le moins du monde car c’est une marque que j’ai à cœur de défendre, notamment par pur chauvinisme puisque l’entreprise est originaire des Pays de la Loire. Je dirais qu’il en existe forcément une qui va vous convenir sur le marché… Personnellement j’ai pris la taille la plus petite, généralement les tailles varient selon que son utilisatrice ait déjà accouché par voie basse ou non, ce qui n’est pas mon cas.

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Je ne vais pas vous mentir, au début j’ai un peu galéré, j’ai même failli renoncer, je crois que je manquais de technique question origami. Savoir la mettre et la retirer au début ça reste tout un art, il y a forcément des ratés mais comme dit notre ami Jean « Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage ». Il faudra te trouver la technique de pose qui te convient, pour la retirer le mieux c’est de faire pression en haut au niveau des petits trous, ça se « dé-ventouse » et tu vides. En gros, persévère l’amie et tu verras, en moins de temps que tu ne le croyais, ça viendra.

Oui parce qu’au final, la Cup, c’est hyper simple d’utilisation à partir du moment où l’on respecte quelques précautions de base :

  • Vider et bien rincer sa Cup toutes les 12h maximum.
  • Bien se laver les mains avant et après toute manipulation.
  • Avoir une hygiène irréprochable : en gros on nettoie à l’eau la Cup entre chaque utilisation (sous la douche c’est plus pratique) pendant les règles et on la stérilise avant et après les règles.

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Tout ça pour dire que oui, il y a de nombreuses substances immondes et mortelles dans ces choses que l’on place au plus près de nos petites parties intimes et fragiles, que oui on s’en cogne de s’en mettre plein les fouilles pour des produits dont on sait que l’on ne pourra pas se passer mais que oui, il y a des alternatives. Il suffit juste de goûter au changement et un jour, on finit par ne plus s’en passer.

La cup, c’est à peu près ça !

Allez, santé !

Lamazuna: parés pour l’opération pillage !

Lamazuna, c’est l’histoire d’une marque née de la volonté de lutter contre les déchets. Créée en 2010, à Belleville-sur-Vie, dans le joli département de la Vendée, l’entreprise de Laetitia Van de Walle conçoit et commercialise des produits écofriendly et durables. De la lingette démaquillante, aux cups en passant par l’oriculi ou l’éponge konjac, Laetitia a misé sur des produits qui réduisent voire suppriment les déchets de la salle de bain.

Impossible pour moi de passer à côté de cette entreprise écolo qui, après des débuts difficiles, connaît un essor considérable dans la sphère bobo-écolo-friendly où je me complais (je revendique et j’assume) et qui est désormais présente dans au moins 10 pays.

La recette ? Un joli petit packaging tout frais, intégralement compostable, pas de plastique, que des matières recyclées, des produits intégralement fabriqués en France, cruelty free et vegan. Ça, et la promesse d’un achat 100% zéro déchet qui va dans le sens du retour à l’essentiel dans cette salle de bain encombrée… J’ai craqué.

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Je le dis sans honte parce que ça m’a permis d’apprendre que derrière mon achat se trouvait un sublime projet concret puisque 2% des ventes sont reversées à « Pur Projet », une coopérative qui lutte pour le développement d’un projet d’agroforesterie au Pérou dans lequel les agriculteurs se voient remettre des plants de cacaoyers et apprennent à les cultiver tout en préservant les autres espèces végétales et donc la faune locale…

Et là-dessus Laetitia fait apparaître sur son site tous les mois le petit bilan mensuel qui rappelle au consommateur ce à quoi il contribue… Un projet formidable et des produits d’excellente qualité !

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Envie d’un aperçu ?

Le déodorant solide à la Palmarosa:

Ça se présente comme un petit cône mimi tout plein et c’est à base de bicarbonate de soude, de cire végétale, d’huile de coco, d’huile essentielle de Palmarosa… En bref, tu trempouille le bout sous ton robinet et hop, comme un stick tu t’en tartine gentiment les aisselles et ça fonctionne très très très bien.

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Le dentifrice solide à la menthe poivrée:

Alors il en existe aussi à la cannelle et au citron et à la sauge et ils sont tout aussi top mais revenons à l’essentiel, le produit en lui-même. Un coup de génie ! A base d’ingrédients comme le calcium carbonate, l’argile blanche, l’huile de coco et la menthe poivrée, c’est LE produit au top pour brosser ses quenottes. D’une parce qu’il dure une éternité, de deux parce que le bougre ne génère aucun déchet, et de droit parce que sur le goût il n’y a clairement rien à redire.

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L’oriculi:

Que dire à part que cette bestiole est une révélation. Ouais je sais, on dirait un objet de torture, on comprend pas trop le délire… Bah l’idée c’est de réduire des déchets et de remplacer les cotons-tiges (qui ont été interdits en ce début d’année et qui vont commencer peu à peu à disparaître de nos rayons alors autant s’y adapter maintenant !). Allez René ! Toi aussi mets-toi au pli et racle le cérumen de tes pavillons tu vas voir, c’est l’éclate !

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Le shampoing solide cheveux normaux au Sapin Argenté:

En tant que grosse grosse grosse adepte des shampoings solides et ce, depuis une éternité, je me voyais plutôt mal passer à côté de celui-ci sans faire le cobaye. Pas d’emballage, pas d’eau, que des actifs et du concentré, le produit est top et en plus il ne contient pas de sulfates !

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Le Beurre de Cacao solide à l’huile de Baobab et de frangipanier:

Grosse découverte. Je crois bien me souvenir de ma moue sceptique dans le magasin et puis mon instinct d’aventurière m’a poussée à me lancer dans l’aventure. Parce qu’après tout qui ne tente rien… et HEUREUSEMENT que j’ai testé. Ce produit est en fait un trois en un: à la fois crème de jour, baume corporel (si t’as des vergetures à gommer Go ! Go ! Go!) et barre de massage solide. Il sent bon le frangipanier, hydrate hyper bien, et si l’aventure te tente, tu remarquera qu’il  remplace à terme plein d’autres produits comme l’écran-total par exemple… #TeamHomardsDèsLePremierRayon

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Lamazuna en gros, c’est une marque qui rend glamour l’écologie, qui fait du bien à la planète autant qu’à ton porte-monnaie et qui te plonge dans la lubie du « solide », on adore et on attend très impatiemment les nouvelles petites pépites !

Pour craquer allègrement, comme moi, c’est par ici que ça se passe !

 

 

Crédit photo: www.autourdecleliashop.com/ 

Crème brûlée: le goûter potironesque

28 Octobre… Bientôt Halloween, à Rennes, ça sent déjà l’automne. Depuis des semaines les cucurbitacées sont de sortie le samedi matin sur le marché de la Place des Lices à Rennes. Rouges, orangers, verts, beiges, tachetés, rayés, biscornus: les bougres me faisaient de l’œil. Là, entreposés sur les étalages, de quoi se remémorer son enfance et les heures passées devant la télévision, les inévitables Disney et bien évidemment Cendrillon…  Courges, citrouilles… toujours une bonne occasion de craquer ! Cet après-midi c’est goûter potironesque !

Ingrédients:

  • 4 bébés potirons, déchapeautés, et vidés de leurs petites graines
  • 3 cuillères à soupe de cassonade
  • 1/2 cuillères à soupe de sucre semoule
  • 2 cuillères à soupe de farine
  • 1 tasse de lait entier
  • 1 tasse de crème épaisse
  • 4 jaunes d’œufs
  • 2/3 de tasse de purée de citrouille
  • 1/2 cuillère à café de cannelle moulue
  • 1/4 cuillère à café de muscade moulue
  • 1 pincée de clous de Girofles moulus
  • 1 cuillère à café d’ extrait de vanille
  • 1 pincée de sel

1- Remplir une grande casserole d’eau et porter à ébullition. Couper le petit chapeau des citrouilles et les mettre dans l’eau pendant 12 à 15 minutes. Jusqu’à ce que celles-ci soient tendres, mais pas pâteuses ! Enlever les petits pépins et la chair intérieure qui servira ensuite de purée. Placez les citrouilles sur une plaque de cuisson au réfrigérateur pendant environ 20 minutes.

2- Pour le remplissage: Dans un petit bol, fouetter ensemble la farine, le sucre et le sel. Ajouter la crème et les œufs et fouetter jusqu’à obtenir une consistance lisse. Mettre de côté.

3- Verser le lait, la purée de citrouille et les épices dans une casserole et fouetter ensemble. Laisser mijoter pendant environ 7 minutes en mélangeant de temps à autres. Puis verser 1/4 tasse du mélange de lait de citrouille dans le mélange des jaunes, en fouettant en continue de manière à éviter de faire des « oeufs brouillés », continuer de verser de la même manière, petit à petit le mélange des jaunes dans la casserole avec le lait de citrouille restante et continuer de fouetter le tout pendant 5 minutes jusqu’à ce que le mélange commence à épaissir. Incorporer la vanille.

4- Répartir le mélange entre les citrouilles et laisser au frigo pendant environ 2 heures.

5- Garnir chaque citrouille remplie de crème avec une couche de sucre cassonade et faire caraméliser le sucre avec un chalumeau ou en plaçant quelques minutes les petites citrouilles au four et déguster.

Bon appétit les amis !

PiBiBi: la SEULE poêlée qui fait (vraiment) envie

Ouais, on sait, les poêlées, ça fait pas gastronomique, c’est pas original, et en plus c’est fadasse… Sauf que là c’est pas la « poêlée forestière » de chez E.Leclerc, ni « la paysanne » de chez Carrefour, que c’est pas cher, et qu’en plus, si comme moi tu appartiens à la Team « étudiant-pas-le-temps », tu fous le surplus dans un petit tuptup’ tout mignon et hop au congélo ! Crois-moi, tu n’imagines pas le sourire que tu auras sur les lèvres au moment où tu retombera sur le Saint Graal lorsque ton frigo sera vide en fin de mois. Et hop ! Un emballage plastique de moins dans ta cuisine, une vie sauvée pour Flipper-le-dauphin…

Cette poêlée qui fait rêver c’est la P.B.B. (prononcez PiBiBi pour plus de SWAG): Patates douces/Betteraves/Bacon. Un mélange de saveurs, un mélange qui te réchauffe le palpitant pendant l’hiver et qui te réconforte durant les partiels… Je t’ai donné envie ?

Ingrédients:

  • 2 grandes patates douces, pelées et coupées en petits cubes
  • 2 pommes de terre rouges, pelées et coupées en petits cubes
  • 2 betteraves rouges cuites et coupées en petits cubes
  • 1 gros oignon jaune coupé en fines lamelles
  • lardons de bacon
  • 3 cuillères à soupe d’huile d’olive vierge extra
  • 2 cuillères à soupe de thym frais
  • sel
  • poivre

1- Placer les pommes de terre rouges et les patates douces dans une grande casserole d’eau que l’on portera à ébullition pendant une quinzaine de minutes, jusqu’à ce que celles-ci soient cuites

2- Dans une grande poêle, à feu moyen, faire revenir l’oignon jaune dans l’huile d’olive, puis y ajouter, les pommes de terre coupées en dés, ainsi que les patates douces. Une fois que le mélange est doré, y ajouter les lardons de bacon, les betteraves et le thym, saler, poivrer et servir.

Le petit plus: ajouter quelques graines de sésame au moment de servir !

 

La Ruche qui dit Oui: je valide !

Depuis le lancement de ma folle aventure Zéro Déchet, je suis nettement plus amenée à tout faire moi-même, à faire des recherches, à m’intéresser pour me perfectionner dans la démarche. Le truc c’est que plus je fais par moi-même, et que plus je cuisine, et in fine plus je m’intéresse aux produits que j’utilise. En gros, la cuisine ça m’a vraiment permis de me sensibiliser à l’origine des produits, à leur processus de fabrication, aux pesticides, à la saisonnalité, et surtout à l’impact écologique et humain des produits que j’achète.

Depuis quelques temps, j’ai commencé à changer mes habitudes alimentaires pour y intégrer beaucoup de fruits et de légumes. Alors forcément, si je mange ces aliments c’est pour améliorer ma qualité de vie, pas pour ingurgiter le poison « Pesticide »… Changer mes habitudes alimentaires, m’a amenée à prendre part concrètement à un combat auquel je tiens depuis très très très longtemps: le soutien à l’agriculture locale. Avec ces deux objectifs en ligne de mire, je suis donc partie à la recherche de la solution magique. Quelques petits clics et hop ! La solution s’appelle « La Ruche qui dit Oui ! ».

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Qu’est-ce qu’une Ruche ?

Une Ruche, c’est une plateforme d’achat en ligne qui permet d’acheter directement de bons produits aux producteurs de la région. C’est un point relais permettant aux producteurs locaux de faire de la vente directe de leurs productions qui ont été cultivées, élevées oIMG_1027_effectedsmalleru fabriquées à moins de 250 km. On trouve donc de tout : fruits, légumes, viande, pain, confitures… Et en fonction des Ruches, on peut même trouver des produits de beauté, du savon, des fleurs… Par conséquent, quand d’autres se font étrangler par les centrales d’achat des supermarchés, la Ruche permet de rémunérer les producteurs au juste prix car même si le client reste roi, c’est bien le producteur qui fixe ses prix. Il faut néanmoins noter qu’il paye une commission de 10% au responsable de la ruche et 10% pour la société « La ruche qui dit oui ».

Comment fonctionne une Ruche ?

Chaque Ruche a un responsable de Ruche, en charge des distributions, c’est le principal interlocuteur qui va sélectionner les offres des fournisseurs, et les proposer à ses membres. Il met un lieu à disposition pour la distribution ou alors c’est la commune qui blue-1326154_960_720met un lieu à la disposition, comme la maison de quartier par exemple ou une salle communale. Il est le garant de la bonne organisation d’une distribution et du développement de l’activité de sa communauté.

Le principe est le suivant : Vous avez accès sur le site de la Ruche aux produits proposés par les agriculteurs. Vous faites votre panier selon les produits qui vous font envie et il faut valider le panier au plus tard le lundi soir avant minuit pour une distribution des produits le mercredi soir. Bien évidemment les jours de validation et de distribution des produits vont varier d’une Ruche à l’autre. Une petite vidéo explique comment tout ce joli système fonctionne, vous pourrez la trouver ICI.

10 bonnes raisons de s’y mettre:

  1. L’inscription est gratuite.
  2. Il existe une très grande diversité de produits pour des prix abordables et accessibles pour un budget étudiant !
  3. Je respecte la saisonnalité des produits et ne mange que des produits frais.
  4. Je n’ai pas d’engagement de service à avoir vis-à-vis des producteurs, cela n’entache pas mon emploi du temps étudiant et ça me fait même gagner quelques heures sur mon temps de courses habituel !
  5. Je soutiens l’agriculture locale et je permets la réduction du nombre d’intermédiaires entre le producteur et le consommateur.
  6. La Ruche me permet d’avoir une consommation raisonnée puisque je commande uniquement ce dont j’ai besoin d’une semaine à l’autre, fini les déchets et le gaspillage de masse !
  7. Je découvre de nouveaux produits que je n’avais pas l’habitude de consommer et ceux-ci sont d’une manière générale d’une incroyable qualité gustative.
  8. Le site de La Ruche qui dit Oui !  propose une fiche technique pour chacun des producteurs, ainsi, on sait à qui on achète, où et dans quelles conditions le produit pousse, est élevé, ou a été réalisé.
  9. Comme tout se passe sur internet et au point de rendez-vous, il est tout à fait possible de remplir intégralement l’objectif du Zéro Déchet en apportant son joli panier en osier et quelques Tupperware.
  10. Tous les producteurs habitent dans un rayon de 250 Kilomètres autour de ma ruche ce qui me permet de consommer local mais surtout: Français !

Manger bien, pas cher, bio, tout en soutenant l’agriculture locale et en faisant un petit geste pour l’environnement c’est désormais accessible à tous. Le principe de l’économie collaborative a un bel avenir devant lui !